Au cours de l’or s’ajoute une prime lors de l’achat et de la vente de pièces et lingots

La prime est un mécanisme très simple : il s’agit de la différence entre le prix de l’or qui constitue une pièce ou un lingot, et le prix de cette même pièce ou lingot. En général, la prime est positive, ce qui signifie que bon nombre de pièces sont négociées pour un tarif supérieur à celui de l’or qu’elles contiennent.

Exemple : Si l’or fin contenu dans un Napoléon coûte 105 euros mais que la pièce est vendue pour 115 euros, il y a une prime 10 euros.

La prime peut être exprimée en euros ou en pourcentage. Pour la calculer, il faut soustraire la valeur en or d’une pièce de son prix, diviser le résultat obtenu par sa valeur en or, et multiplier le tout par 100.  Dans l’exemple ci-dessus, la prime est d’environ 9,50 %. La notion de prime concerne la plupart des pièces d’or, mais pas les lingots, qui n’en ont généralement pas : ils sont tout simplement vendus au prix de l’or qu’ils contiennent.

Le montant d’une prime, et la façon dont elle augmente ou baisse, dépend de plusieurs facteurs. Tout d’abord, la manière dont les pièces sont fabriquées a un impact sur la prime. Plus les pièces sont de petite taille, plus elles sont difficiles à produire, ce qui explique que les primes sont souvent plus élevées sur les petites pièces. La qualité de la fabrication entre également en jeu, comme dans le cas des pièces « Belle épreuve », qui possèdent un relief mat et un fond lisse comme un miroir.

La prime est aussi impactée par les conditions de conservation d’une pièce. Les pièces abimées et usées par les frottements et les contacts avec les doigts ont des primes plus faibles que les pièces intactes. Parfois, la décote est telle que la prime est négative, c’est-à-dire que le prix de la pièce est inférieur au métal précieux dont elle est faite : dans ce cas, il est courant de fondre les pièces et de les revendre au prix de l’or.

Les pièces rares, qui ont été frappées en petit nombre, ont également des primes plus élevées que les pièces courantes. Le lieu où elles ont été fabriquées et où elles sont vendues entre par ailleurs en jeu dans le calcul de la prime : les Napoléons français sont par exemple moins connus en Chine et aux États-Unis que les Souverains et les Krugerrands, qui jouissent d’un véritable rayonnement international. La prime des Napoléons est donc plus faible à l’étranger qu’en France.

Le dernier critère qui détermine la prime d’une pièce est évidemment la spéculation. Tout comme le cours de l’or pur, le prix des pièces varie selon l’offre et la demande. Les spéculateurs peuvent ainsi faire monter une prime en flèche… ou la faire s’effondrer.

Les investisseurs doivent toujours garder un œil sur la prime : si elle est très faible, nulle ou voire même négative, c’est le moment d’acheter. En revanche, quand elle est haute, mieux vaut revendre pour réaliser une plus-value. C’est donc grâce à la prime que les pièces d’or sont si intéressantes : elles sont plus sensibles à la demande, contrairement aux lingots qui ne valent jamais plus que l’or dont ils sont faits.

Conseils : Si vous êtes un primo investisseur sur l’or, achetez de préférence les pièces de l’année en cours, ce que propose par exemple le courtier GoldBroker Leur prime étant quasi nulle, votre épargne reflétera (tout au moins au début) le seul cours du métal précieux. Et si une crise ou des périodes troublées surviennent, vous aurez peut-être la surprise de voir votre épargne progresser, certes avec le cours de l’or, mais également avec l’augmentation de la prime attachée à vos pièces !